Noël approche avec son lots de cadeaux, de lumières et de retrouvailles familiales. Au cœur de ce brouhaha, il est bon de revenir à l’essentiel, au plus petit, au plus discret : à la tendresse, à celle de Dieu surtout. Tendresse d’un Dieu pour son peuple, d’un père pour son fils, d’un époux pour sa bien-aimée..., comme nous l’enseigne si bien l’Ecriture.
« Ephraïm est-il donc pour moi un fils chéri, un enfant qui fait mes délices ? Car plus je parle de lui, plus encore son souvenir est en moi ; aussi mes entrailles sont émues en sa faveur : j’aurai pitié de lui » (Jr. 31, 20).
« Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t’oublierai pas » (Is. 49,15).
Enfin, dans le Cantique l’épouse dit : « Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre, et mes entrailles se sont émues pour lui » (Ct. 5, 4).
La tendresse, 30 dessins à la sanguine de la vie cachée de Jésus, de Colette Denizet (éd. Docteur angélique, 64 pages, Format 30 x 21, 20 euros) : une aubaine pour ce Noël ! Trente dessins au fusain, remplis de douceur, exécutés d’une main experte, celle d’une mère et grand-mère de famille, venue de nos terres et publiés par une maison avignonnaise. Leur but : nous immerger dans la vie de Jésus, enfant, et de sa mère.
Le Pape François lui aussi pour Noël nous propose sa « Révolution de la Tendresse » avec son petit livre : De la tendresse, qui sortira ce 14 décembre aux éditions des Equateurs (88 pages, 7,5 euros). De fait, c’est à une véritable révolution qu’il nous appelle dans nos sociétés aseptisées, indifférentes, numérisées ou ultra sexualisées. Aussi n’a-t-il de cesse d’appeler les plus grands de ce monde, comme tout un chacun, à la miséricorde et à la tendresse. Que ce soit devant les experts de la Silicone Valley, les mafieux de la Colombie ou encore les prêtres de son diocèse : la tendresse divine revient comme un leitmotiv. C’est à dire que Dieu prend soin de chacun, personnellement, et sa « tendresse est chaleureuse » aime-t-il a répéter. Dieu ne laisse personne seul, même au milieu des pires ténèbres. Notre pape nous encourage aussi à être tendres les uns envers les autres : dans notre famille (cette grand-mère, justement, que l’on écoute plus beaucoup), avec le pauvre de nos rues, le migrant rejeté de tous... Être tendre, c’est une grâce. Mais Dieu n’oublie personne et surtout pas en la nuit de Noël.