Ce livre est un condensé de tout ce que le christianisme a apporté au monde occidental qu’il a façonné selon ses valeurs évangéliques : primauté de la paix sur la guerre, laïcité, droits de l’Homme, liberté de conscience, égalité femme homme, souci de l’enseignement, condamnation de l’esclavage, progrès scientifique etc…
On peut par ailleurs constaté que l’Europe, tant dans sa géographie que dans son histoire, correspond peu ou prou à l’ancienne chrétienté.
Le christianisme est en effet à la source de l’Europe en tant qu’entité territoriale et civilisationnelle tout comme il l’est finalement des institutions de l’Union Européenne …même si cette dernière nie ses racines chrétiennes.
C’est ainsi qu’on assiste d’un côté à un réquisitoire contre l’Eglise et ses travers - certes avérés mais exagérés à dessin pour lui enlever toute reconnaissance - et de l’autre, à une appropriation dévoyées de ses valeurs évangéliques qui, ainsi coupés de leur origine, sont souvent devenues folles selon le mot de Chesterton.
Ainsi en est il de la laïcité ( légitime distinction du temporel et du spirituel) qui se métamorphose en laïcisme féroce, opposant la moraline de ses nouveaux inquisiteurs à ceux qui lui résistent.
Ou de cet État Providence (!) de plus en plus interventionniste, hygiéniste, sécuritaire qui, sous prétexte de défendre le droit, va même jusqu’à s’arroger le droit de pénétrer dans les consciences : c’est le cas par exemple de la loi Avia qui vise à pénaliser « la haine » …( cette dernière relevant du for intérieur, ne peut être « extirpée » par une loi extérieure )
C’est ainsi que cette sorte d’Etat rêve d’atteindre une société idéale…
Mais comment une telle société pourrait elle advenir puisque l’homme, qui n’est hélas pas naturellement bon - n’en déplaise à Mr Rousseau - ni parfaitement vertueux, ne saurait par conséquent accoucher d’une société parfaite.
Or le Christianisme, en prenant compte de la nature humaine blessée par le péché, ne tombe pas dans le piège de cette illusion dangereuse de faire advenir l’homme nouveau, illusion qui a malheureusement donné naissance aux totalitarismes de sinistre mémoire qui ont traversé le XXe siècle.
Celui qui veut faire de la terre, un paradis, en fait un enfer, car il demande au temps d’accomplir les promesses d’éternité nous rappelle G.Thibon
Au contraire, en affirmant la liberté de l’homme face au bien et au mal et sa responsabilité face à sa propre destinée, le christianisme a fait exister la personne dont les choix puisent à la source de sa conscience. C’est ainsi qu’il a donné naissance à l’idée de liberté de conscience
Un chrétien est ainsi un homme libre… de tout conformisme.
Par ailleurs, créé à l’image de Dieu il puise sa dignité dans sa ressemblance au Christ, Dieu qui se faisant chair a partagé sa nature humaine et l’a élevé à cette dignité dont les droits sont inaliénables.
La déclaration des Droits de l’homme de 1789 puis la déclaration universelle de 1948 s’enracinent ainsi dans le christianisme ( et même on peut dire dans le catholicisme puisque ce mot signifie justement universel )
Même l’idée de progrès est chrétienne du fait de sa croyance en l’accomplissement de l’homme, de la création à la parousie, en passant par l’homme nouveau par excellence qu’est le Christ sauveur.
Même si au cours de son histoire l’Eglise a parfois rechigné à accepter certaines nouvelles avancées de la science, elle compte néanmoins dans ses rangs de nombreux scientifiques de renommée internationale.
De même que le couple Foi et Raison - qu’elle a toujours associées comme en témoigne l’encyclique Fides et Ratio de JP II - a donné de grands philosophes et théologiens.
Le commandement de l’amour enfin a fondé notre civilisation : prendre soin de l’autre en le soignant, l’éduquant etc…a donné naissance à toutes les œuvres de charité que l’on sait …
Mais l’amour qui, comme aujourd’hui, ne trouve pas sa source en Dieu c’est à dire dans la vérité, se dilue dans une fausse tolérance menant à tous les abus de nos lois dites sociétales.
Celles ci sont les derniers avatars malheureux de ce monde pétri de valeurs chrétiennes mais renégat…et qui, faute d’espérance, sombre peu à peu dans une culture de mort.
Il est temps de reconstruire la civilisation de l’amour !