L’auteur part d’un constat :
On a atrophié la vie en la réduisant à la sécurité, au plaisir, au confort, alors que la vie a besoin de grandeur, d’idéal, d’intensité… On l’a ainsi vidée de son sens.
On a surtout volé aux hommes leur part divine en ridiculisant leurs aspirations les plus profondes, leur soif d’absolu, de beauté, de plénitude, cette expérience même d’être éternels dont parle Spinoza.
Mais non, l’homme ne se trompe pas : il est bien appelé à une vie divine, à une déification, à cette théosis dont l’auteur nous appelle à re-prendre pleinement conscience.
La vie divine n’est pas une abstraction lointaine, mais la substance même de notre vie véritable,
celle que nous sommes appelés à expérimenter ici et maintenant, la vie en plénitude qu’avaient pressentie tous les grands esprits et que tous, qui que nous soyons, nous aspirons à vivre.
Les Grecs déjà, d’Epictète à Héraclite en passant par Diogène, étaient en quête de cet homme divin, et à leur suite, grand nombre de philosophes dont l’auteur nous fait partager les intuitions à travers les âges (on y rencontre Kant, Pascal, Heidegger, Sartre et bien d’autres), jusqu’à ce que la révélation chrétienne confirme finalement cette vocation divine.
« Dieu s’est fait Homme pour que l’homme devienne Dieu »
C’est ce que rappelle Benoît XVI : "Ainsi le rêve de l’humanité commençant au paradis « vous serez comme des dieux » se réalise de manière inattendue non par la grandeur de l’homme qui ne peut pas se faire Dieu (tout seul ) mais par l’humilité de Dieu qui descend et entre ainsi en nous et nous élève à la vraie grandeur de son être."
De cette redécouverte de notre véritable identité dépendent la clef du mystère de notre identité ainsi que la solution aux crises de la culture et de l’humanisme. En effet, si l’humanisme entendait déjà améliorer la condition humaine, le transhumanisme, lui, se propose de la changer radicalement en l’affranchissant de ses limites (en particulier celles de la mort et de l’identité sexuelle).
Finalement l’homme moderne - malgré son athéisme - est toujours en quête de divinisation,
l’homme augmenté toujours en quête de grandeur,
le transhumanisme toujours en quête de transcendance.
Mais au lieu de se laisser transfigurer, de se laisser sauver, il tente désespérément de se sauvegarder.
En définitive, le transhumanisme propose à l’homme une vie surhumaine, là où l’homme est par vocation appelé à quelque chose de bien plus grand : la vie divine.